Le Mont-Blanc
Le Mont Blanc est l’un des massifs les plus connus du monde, et le point culminant d’Europe de l’Ouest avec ses 4 808m.
Voici ce que vous devez savoir sur le Mont Blanc et son environnement.
La géographie du Mont Blanc
Le Mont Blanc se situe dans le massif des Alpes, à l’extrémité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est exactement à la frontière entre la France et l’Italie, même si le tracé de la frontière actuelle fait l’objet de controverses.
En raison de cette position particulière, le Mont Blanc est particulièrement facile d’accès pour les pays d’Europe de l’Ouest Alpins comme la France, l’Italie, mais aussi la Suisse. Le Mont Blanc appartient ainsi à la commune de Chamonix-Mont-Blanc et se situe à 37km d’Aoste et 70km de Genève. Les grandes métropoles françaises comme Grenoble et Lyon ne sont respectivement qu’à 115 et 150 km.
Le climat du Mont Blanc
En raison de sa hauteur importante, le climat du Mont Blanc peut être extrême, notamment en hiver. En toute saison, le climat peut changer très brusquement. Il est ainsi possible de se retrouver en pleine tempête de neige, dans des brouillards très épais ou encore au milieu de vents violents en un rien de temps.
Au delà de 3700 m, la neige est omniprésente en toute saison. Les dégels du sommet sont rares, même en été. En hiver, la température au sommet peut descendre jusqu’à -40°C. Les températures les plus chaudes enregistrées au sommet ont été de l’ordre de 9°C.
Le vent fait partie des éléments du Mont Blanc qui peuvent être particulièrement incommodants. A une telle altitude, le vent renforce le froid de manière spectaculaire. A chaque 15km/h de vent, la température ressentie chute de 10°C. Même les grimpeurs les plus expérimentés souffrent de ces bourrasques glacées, et nombreuses sont les expéditions au sommet qui doivent être annulées en raison de l’apparition de vents glaciaux.
Le climat du Mont Blanc n’est pas à prendre à la légère lorsque vous faites une ascension. Il s’agit de haute montagne et une préparation et un équipement adéquat sont nécessaires.
Le Mont Blanc : une montagne qui a longtemps inspiré la crainte
Avant que le Mont Blanc ne devienne une attraction touristique, ce sommet était avant tout source de crainte pour les habitants alentours. L’avancée de la montagne et sa Mer de Glace étaient une menace pour les habitants qui organisaient des processions et exorcismes pour tenter d’y mettre fin.
Le peuple de Genève surnomme même le massif la montagne maudite avant que les premiers à la mesurer avec précision se décident à le renommer “Mont Blanc” et nomment le “Mont Maudit” un mont avoisinant.
L’histoire des premières ascensions du Mont Blanc
La première ascension du Mont Blanc fut enregistrée en 1786 par Jacques Balmat et Michel Paccard. Ils finissent par atteindre le sommet et y restent 33 minutes, un exploit pour l’époque qui marquera le début d’une nouvelle ère pour l’alpinisme.
Plus de 20 ans plus tard, en 1808, une femme atteint le sommet du Mont-Blanc pour la première fois : il s’agit d’une habitante de Chamonix, qui dût être portée et trainée par ses accompagnateurs pour atteindre le but tant convoité.
Au cours de la dixième ascension du Mont Blanc en 1820, la première catastrophe survient, qui se solde par la mort de 3 guides. Les clients souhaitent atteindre le sommet en dépit de la détérioration des éléments. Les guides n’osent pas dire non à leurs clients et décident de poursuivre l’ascension malgré leurs réticences. 3 sont emportés par une avalanche qui les fait tomber dans une crevasse de 200 m de profondeur, sans aucune chance de survie.
L’accident fait prendre conscience aux guides de la nécessité de s’unir et s’organiser pour éviter que ce genre de drame ne se reproduise. La compagnie des guides de Chamonix est créée en 1823, avec l’objectif de former des guides d’élite pour accompagner les clients au sommet et sécuriser tous les membres des expéditions. Ainsi, les guides les plus expérimentés mènent les expéditions, tandis que les moins expérimentés travaillent comme porteurs et que les débutants apprennent le métier.
De nos jours, 220 membres guides et accompagnateurs font toujours de cette compagnie pour assurer les ascensions du Mont Blanc.
Le Mont Blanc de nos jours
De nos jours, la fréquentation du Mont Blanc a de quoi donner le tournis lorsqu’on la compare aux expéditions très éparses ayant lieu il y a deux siècles.
Chaque année, 20 000 alpinistes le visitent, mais ils ne sont que 2 000 à 3 000 à atteindre son sommet. Il est estimé que parmi ceux qui cherchent réellement à atteindre le sommet, le taux de réussite de l’ascension sans guide n’est que de 33%, tandis qu’il monte à 50% avec un guide. Malgré sa forte fréquentation et les équipements modernes comparés aux premières expéditions, l’ascension du Mont-Blanc reste un défi important qui se solde par de nombreux échecs.
Les accidents sont malheureusement fréquents sur le Mont Blanc. 5 à 7 morts sont à déplorer chaque année parmi les candidats à son ascension. Beaucoup d’interventions sont effectuées par la gendarmerie de Haute Montagne pour porter secours à des alpinistes amateurs en difficulté sur ses pentes. Dans la plupart des cas, l’épuisement et le manque de préparation sont la cause des difficultés.
Nos conseils pour effectuer une ascension du Mont-Blanc
On entend parfois que l’ascension du Mont-Blanc est facile. Ceci peut être vrai pour des alpinistes professionnels chevronnés, mais ce n’est absolument pas le cas pour les alpinistes amateurs. Le Mont-Blanc reste une ascension d’un sommet de haute montagne qu’il convient de préparer convenablement.
Effectuer l’ascension de monts moins hauts est un bon moyen de se préparer plus sereinement au Mont Blanc. Après tout, Rome ne s’est pas construite en un jour, et votre expérience d’alpinisme va elle aussi nécessiter du temps pour qu’elle soit au niveau d’une montagne comme le Mont Blanc.
Un entraînement physique est également requis pour être sûr d’être en forme le jour J. Une ascension peut donc se préparer physiquement plusieurs mois à l’avance si votre condition physique n’est pas encore au point. Une acclimatation au manque d’oxygène en séjournant en hauteur avant l’ascension est également nécessaire.
Gravir le Mont-Blanc implique un équipement adapté. Il n’est pas question de partir avec un équipement improvisé qui pourrait vous mettre en danger une fois sur les pentes de la montagne. Il est donc nécessaire d’investir dans du matériel de qualité qui ne vous fera pas défaut le jour J et qui peut même vous sauver la vie. La dernière chose que vous souhaitez est de faire demi-tour à cause de vos doigts montrant des signes d’engelures parce que vous avez souhaité économiser quelques euros sur des gants.
Partir avec un guide est également fortement recommandé, même si vous pensez avoir l’expérience pour gravir le Mont-Blanc seul. Un guide connaît tous les recoins de la montagne et saura vous fournir de précieux conseils pour votre préparation en plus de vous pousser le jour J ou vous aider à prendre des décisions éclairées qui pourraient vous sauver la vie.